dimanche 10 mai 2020

Le silence est un oubli

Le thème est éternel et suffisamment  générique pour imager grand nombre de situations... parfait pour relater la mienne.
Donc voilà, je suis de retour au pays et depuis déjà presque quatre semaines durant lesquelles j'étais bien occupé, ce qui explique cet absence d'épilogue.

Finalement, je n'aurai pas eu à attendre très longtemps dans mon confinement néo-zélandais. D'abord un mail de l'ambassade, un place sur liste d'attente et enfin deux jours plus tard je bouclais mes valises.


Auckland International airport... COvide
Le départ fut un peu plus houleux. Une journée complète passée à poireauter à l'aéroport d'Auckland pour ne finalement pas prendre l'avion, retardé de seulement 24h. Mais bon, la journée se termina dans un hôtel confortable avec des nouvelles rassurantes pour le départ du lendemain, difficile de se plaindre dans ce contexte, mais dans un vol avec des passagers exclusivement français, il aurait été impossible que quelques critiques n'émergent pas de temps à autre, je me sentais déjà comme de retour à la maison. Ça me manquait !


Quelques poissons rouges dans les bassins de l'hôtel, j'aurai pu pêcher une dernière fois en NZ
Quoi qu'il en fusse, le lendemain j’obtenais mon boarding pass et une poignée d'heures plus tard je m'installais dans l'avion.




Le vol, c'était une unique escale à Hong-Kong sans descendre de l'avion, le contournement de la Chine dont l'espace aérien était fermé. Au final plus de trente les fesses vissées dans l'avion, c'était long mais finalement une expérience intéressante à vivre, comme de découvrir l'aéroport Paris Charles de Gaule quasi désert.
Mon frère assuras mon transfert jusqu'à la maison, voiture chargée de fromages, pain et autres victuailles. Routes désertes, le retour à la maison fut rapide laissant assez de temps pour une halte à quelques kilomètres de l'arrivée pour retrouver l'amour de ma vie, la Loue.

Toujours aussi belle ma rivière
Quelques jours furent nécessaire pour se remettre du décalage horaire et se réhabituer à mon environnement.

Les hauteurs de mon village

Mon village
Ensuite, se fut l'annonce du Président et les quatre semaines supplémentaires de confinement. La pêche étant donc interdite durant cette période, cela marqua donc la reprise des travaux à la maison avec comme objectif de boucler les extérieurs durant cette période.



Un hommage à mon voyage, cherchez le détail
A la veille du dé-confinement, je suis plutôt heureux de l'avancée des travaux. Mon expérience en Nouvelle-Zélande m'aura apprit qu'il est résolument possible de vivre au jour le jour, débarrassé de toutes inquiétude concernant l'avenir. Alors dans cet esprit, je ne peux qu'être heureux et me satisfaire de ma condition. Dans le contexte du COVID, quel pourrait être le sens de se torturer l'esprit avec des plans de carrières ou je ne sais quoi d'autre. Alors franchement, ma vision s’arrête à quelques semaines tout au plus avec comme projets celui de continuer la restauration de ma maison et bien sur de retourner emmerder quelques poissons. La reprise de mes activités est donc non-officielle, mais je suis là et à votre disposition pour l'organisation de séjours pêche ou des commandes de mouches.

C'est donc la fin d'une aventure, d'autres bien sûr suivront, d'un autre genre,en d'autres lieux, d'autres rivières, d'autres montagnes et je ne doute pas qu'il y aura du bons à prendre dans chaque cas.
Merci de m'avoir suivi et merci pour vos messages souvent restés sans réponses. Je m'en excuse mais les écrans et moi, ce n'est pas une longue histoire d'amour.
Pour tous ceux que ça intéresse, vous pourrez continuer à suivre le blog ou je compte écrire quelques articles de temps à autre.

En vous souhaitant un bon dé-confinement, en espérant que dans vos 100km respectifs se trouvent ce et ceux que vous aimez !

A très bientôt,
Matthieu Pornon