mardi 8 juillet 2014

"Alors ! Ça Mord ? " # Juin 2014

Le mois de juin a toujours été un mois de transition. Les conditions de pêche évoluent à une vitesse folle et il est parfois difficile de suivre l'évolution d'un cours d'eau ou encore d'anticiper le positionnement des poissons.

Pêche à la mouche

Juin débute en trombe. Truites et ombres étaient très actifs ce qui donna lieu à des journées de pêche incroyables. Les petits éphémères beiges sont sortis en masse et le gros de l'activité des salmonidés était concentré vers la surface.




Après avoir quitté les rivières Comtoises quelques semaines, je les ai retrouvé à l'étiage. Il n'est pas tombé une goutte d'eau depuis le début du mois, et les niveaux sont au plus bas. Les éclosions ont perdu de leur intensité et les poissons sont désormais difficiles à capturer.



A cette époque, les secteurs lents et profonds sont les plus productifs.

Cherchez la truite
Si la pêche est moins rentable qu'en début de saison, avec un peu de patience et d'observation il est possible de faire de beaux poissons. En témoigne cette jolie truite capturée en sèche.



Les Mots d'ordres pour réussir : finesse et persévérance.
Début juillet les orages et la pluie donnent de l’oxygène aux poissons, ce qui laisse présager de superbes conditions pour la suite du mois.



Pêche au Leurre

Cette fois c'est bon, la saison est lancée ! 
J'ai eu l'occasion de me rendre sur différents sites de pêche (guidages et pêche perso) pour arriver à un constat unique : Difficile !
Se couple à cela un manque de réussite latent, avec de gros poissons décrochés, cassés, coupés...  

Léman :
Juin est un mois instable. Les brochets ont quitté les plateaux peu profonds pour se disperser. Les brassages de la colonne disséminent la nourriture dans les quatre coins du lac, rendant la pêche plus qu'hasardeuse. 
Si la plupart du temps le capot a pu être évité, il est difficile de réjouir de la capture d'un ou deux brochets de 70 cm lorsqu'on connait le potentiel du lac.




Annecy :
Si le Léman est toujours difficile à cette période de l'année, Annecy assure (en théorie) des résultats plus réguliers. En réalité, ça ne fut pas simple de faire du brochet.
Sur deux sessions, nous avons pu observer des phases d'activité très courtes séparées par de longues traversées du désert. Pour réussir dans ces conditions il fallait avoir les nerfs solides afin de ne pas gâcher les touches trop rares.




Vouglans :

Fidèle à lui-même ce lac reste toujours dur à pêcher. Mais pour le coup, l'activité des poissons semblait être à la hauteur de la réputation du lac. Sandres et brochets étaient positionnés dans mois de 10 m de profondeur, rendant la pêche au leurre souple aussi intéressante qu'agréable.




La période estivale est maintenant bien installée et les poissons devraient regagner prochainement leurs quartiers d'été ou l'activité sera plus régulière. Il sera toujours difficile de faire de gros poissons, mais l'espoir demeure.

A très bientôt,
Matthieu Pornon

lundi 7 juillet 2014

La Bentz Family à Annecy

Durant le mois de juin, j'ai eu le plaisir de rencontrer la famille Bentz et de les accompagner pour des stages brochets sur le Léman. Bien qu'ils capturèrent quelques brochets modestes, la pêche ne fut pas miraculeuse. Comptant pêcher encore quelques jours en ce début d'été, je leur propose un séjour de deux jours sur le lac d'Annecy, en espérant renouer avec le succès.

Claude et ses deux fils, Éric et Sébastien, sont des pêcheurs de gros, très gros poissons. Des carpes de plus de 20 kilos en-veux-tu-en-voilà, plusieurs brochets métrés dont leur record à 1,20m... La barre est haute.

Le séjour débute dans le vent sous une pluie fine, pas de quoi démotiver les troupes, déjà ravies de découvrir un nouveau site et bien décidées à faire des touches.


La journée commence pour le mieux, les poissons sont actifs et les premières captures s’enchaînent bien.
Si il a bien quelques poissons sympas dans le lot (65 cm), pour claude et ses fils, pas question de perdre du temps a faire des photos avec de si petits becs. Autant vous dire que " ÇA PECHE" !
Je profite des captures pour faire tout de même quelques photos.



Le soleil apparait dans l’après midi, mais la pêche se durcit considérablement. Nous traverserons un long passage à vide ponctué de pics d'activité de 10 minutes tout au plus durant lesquelles de petits brochets monteront au bateau.


Le soir arrive et aucun gros poissons au compteur pour le moment.
C'est bien souvent lorsque la luminosité commence à baisser que les beaux brochets d'Annecy se mettent à chasser. 
Après 8H de pêche, mon équipage est toujours au top. Concentré et appliqué, Sébastien ferre sur une nouvelle touche. Une masse lourde se laisse ramener facilement. Arrivé au bateau, c'est une belle surprise qui nous attend. Un gros broc, enfin ! 



La deuxième partie du combat est un peu plus musclée mais bien assurée par Sébastien. Le brochet regagne l'épuisette sans encombre. Les pronostiques de taille sont engagés, 98 ; 96 ; 91... et c'est Éric qui remporte les paris avec 92 cm.  Un grand bravo à Sébastien, il ne fallait pas le louper celui-là !


Remise à l'eau de  la bête


A peine remit de ses émotions , Sébastien enfonce le clou avec un joli bec aux couleurs magnifiques.


Shad GT Ayu, la valeur sure a encore frappée
Le coup du soir fut décevant et nous quittons le lac sur notre faim.


Le lendemain à 9H, il fait déjà très chaud sur le lac. Les premières heures de pêche se passent sans captures. Quelques touches tout de même, notamment des non-ferrées, la grande spécialité d'Éric !

Nous abordons des postes précis qui d'habitude restent productifs même lorsque le lac est sur off. Mais ces tentatives restent vaines. 
Après le repas du midi, Sébastien et Éric en profitent pour se baigner afin de se rafraîchir un peu. Le vent se lève, mais pas suffisamment pour brasser la colonne d'eau, ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'après-midi.

L'avantage, lorsque l'on a comme hôtes des pêcheurs expérimentés, c'est qu'ils ont bien conscience que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Face à l'adversité, ils redoublent d’efforts et de concentration pour parvenir à leurs fins.  


Nous regagnons les postes qui nous ont rapporté du poisson la veille. Néant !
L'heure tourne. Alors que le capot semble être l'issue la plus probable, Sébastien, encore lui, sauve l'honneur avec un brochet maillé. Malheureusement, nous en resterons là. 


Un grand merci à la Bentz Family, pour leur gentillesse et leur application durant tout le séjour. Félicitations, dans ces conditions difficiles, il ne fallait rien lâcher pour faire une pêche honorable.

Rendez-vous prit en septembre pour le lac Léman. Avec autant de technique et de persévérance, les brochets métrés n'ont qu'à bien se tenir !



A très bientôt,
Matthieu Pornon