jeudi 8 décembre 2016

Marche à l'ombre - Les prospections d'automne

Que le temps passe vite !
Déjà plus de deux mois écoulés depuis la fermeture de la truite. Lorsqu'on est guide de pêche, il n'y a pas vraiment de saison morte. Me concernant, la fermeture est un long rush pour préparer la saison suivante. Plan de communication, montage de mouches pour mes guidages et la boutique en ligne, travaux administratifs, commandes chez mes partenaires... j'en passe.
Mais cet automne, je n'ai pas quitté le bord de l'eau. En plus de mes derniers guidages en bateau, j'ai pu effectuer pour la deuxième année consécutive mes prospections pour pêcher l'ombre en 2ème catégorie.


Ces prospections ont pour objectifs de valider les derniers secteurs et éléments techniques pour lancer une nouvelle offre d'arrière saison en 2017.

Comme je disais précédemment, il m'aura fallu deux années pour découvrir  l'intégralité du potentiel qui s'offrait à moi et à mes futurs clients.

Tout d'abord, c'est la diversité des parcours et profils qui m'ont séduit. Comme vous pouvez le constater ci-dessous.

Grand lisse

Plat courant

Secteur rapide
Mais avant tout, c'est la qualité de la pêche qui s'est avérée exceptionnelle et qui m'a permi de validé cette offre.


Prospecter n'est pas pêcher ! C'est à dire que chacun des secteurs pêchés l'ont été plusieurs fois.
Dans un premier temps, la prospection se fait en nymphe au fil, une méthode radicale pour vérifier la présence d'ombres communs sur la zone. Vient ensuite une prospection plus approfondie en prenant compte de tous les éléments pouvant influer sur la pêche et l'activité des poissons (météo, débit, éclosions...), ce qui me permet d'établir un schéma technique avec des conditions données. La pêche est donc possible en nymphe au fil, à vue (bien que rarement à cause de la luminosité faible à cette époque) et en sèche qui assure les captures les plus plaisantes.

Un beau gobage d'ombre sur un lisse

Une sèche qui marche, micro parachute beige


Et maintenant, le bilan-capture de ces prospections !
Il y a tout d'abord les ombres, en moyenne ce fut 6 captures par jour de pêche avec également pas mal de poissons loupés. Les plus belles journées ont permi de prendre jusqu'à une quinzaine d'ombres.
Petit bémol pour la taille qui plafonne en moyenne à 35 cm. Cependant des gros ombres existent bien sur ces secteurs, que j'ai pu voir et même combattre quelques secondes.





Dans ce bilan-capture, on peut ajouter quelques invités-surprises qui donnent encore plus d'animation à ces journées d'automne.
Les truites, assez nombreuses sur ces secteurs, qui malgré des manœuvres pour les éviter (fermeture oblige) viennent pique une nymphe ou une sèche. En pleine forme avec l'eau qui se refroidit, gros combat assuré !



C'est aussi les gros chevesnes et les barbeaux qui viennent s'jouter aux feuilles de match.



Voilà pour ces prospections d'automne, en espérant vous accueillir nombreux à partir d'octobre 2017 pour de belles journées de pêche à la mouche !


A très bientôt,
Matthieu PORNON

vendredi 30 septembre 2016

une triple fin de saison

J'étais bien loin de penser après avoir passé le mois de juin sous la pluie, que la fin de saison serait ternie par un étiage prononcé.

Quelques jours avant la fermeture : rivière basse et soleil de plomb
En effet, les fortes chaleurs et l'absence de précipitations durant le mois d’août nous ont laissé une rivière pas très plaisante à pêcher.
Septembre est normalement synonyme d'un regain d'activité sur les rivières. La baisse des températures et les jours qui se raccourcissent font sortir les gros poissons qui ont besoin de se nourrir avant l'hiver. Mais cette année, rien de tout ça ! Ce ne fut que la prolongation d'un été difficile.


Si l'on ajoute au cocktail des hordes de kayakistes, accueillir des clients dans de bonnes conditions était illusoire. C'est pourquoi, dès la première semaine de septembre, j'ai mis fin à ma saison de guidage en rivière, préférant remettre à 2017 ces journées plutôt que de décevoir en cette fin de saison.

En ce qui concerne mes parties personnelles, je n'ai pas eu à me plaindre.
Prenant compte des paramètres cités ci-dessus, j'ai choisi d'orienter mes sorties le matin, pour pêcher en nymphe à vue. L'un (des seuls) avantages de l'étiage, c'est de pouvoir observer et pêcher des poissons au fond des fosses. Bien positionné et avec de la patience, j'ai pu prendre un bon nombre de belles truites de 40 à 50 cm.






 Pour clôturer la saison sur la Loue, je rejoins Alex et Paul pour deux jours de pêche sous la pluie.

Un vrai temps de septembre
La faible luminosité et l'activité restreinte des poissons  nous ont offert des conditions de pêche très favorables durant c'est deux jours.
Mais en regardant entre deux averses, il y avait du beau monde à capturer.

Grosse zébrée en poste dans une retourne
Paul et un gros pépère de fermeture
Après avoir décroché un doublé de truites de plus 50 cm, j'ai pu me rattraper avec une grosse série de 8 poissons. 3 gros ombres et de belles truites prises en nymphe et en sèche.





Le deuxième et dernier jour, toujours en compagnie d'Alex, la météo se dégrade d'avantage. Malgré des conditions difficiles nous trouverons pas mal de poissons à attaquer.
Les coups de ligne d'une grande complexité ont permis de mettre en valeur l'expérience acquise durant cette saison. Malheureusement pour nous, nous perdrons (casse et décroche) la quasi totalité de nos poissons, pour la plupart de très belle truites.

Dernier poisson de la saison, zébritude ultime ! Un beau cadeau de fermeture.
Pour finir une troisième fois la saison, je retrouve à nouveau Alex au bord du Doubs Franco-Suisse pour jouer les prolongation.

Couleurs d'automne
Sur place depuis plusieurs jours, Alex me prévient de truites imprenables. Dès la première journée et après mettre cassé les dents sur plusieurs beaux poissons, j'approuve son constat.


Nous aurons tout essayer pour trouver les truites, avec un succès très modéré et deux petites (30cm) prises en sèche. Heureusement quelques beaux ombres nous apporterons un peu de réconfort avec des coups de ligne variés en sèche et en nymphe à vue.




Ainsi s'achève cette saison 2016 en première catégorie.
Vient maintenant l'heure du bilan. Ce fut une très belle saison avec des opportunités de pêche extraordinaires, quant il fut possible de pêcher... tout le problème de cette année.
Si les journées de guidages furent pour la plupart très prolifiques, le nombres de journées annulées laissent un bilan mitigé. Mes rivières ont révélé un très bon potentiel halieutique, ce qui permet d'être optimiste pour la saison 2017.

Avant de faire chauffer l'étau et de remplir les boites à mouche, place à la seconde catégorie pour des nouveaux repérages et des offres en cours d'élaboration.


A très bientôt,
Matthieu Pornon

jeudi 1 septembre 2016

Quand vient la fin de l'été...

Je vous rassure, pas d'article mélancolique sur la fin d'un amour de vacances, mais seulement le bilan des pêches estivales, plutôt bonnes dans l'ensemble.

Après les grosses sorties du début du mois de juillet et après une semaine de pérégrination halieutique en Italie, l'été s'est bien installé sur la Franche-Comté.
Les rivières baissent et s'éclaircissent, offrant des conditions optimales pour les pêches à vue.


Entre fin juillet et la mi-août, les journées de guidages furent assez productives. En sèche comme en nymphe, les possibilités de pêche étaient incroyables et de nombreux poissons ont pu goûter aux mouches de mes clients.
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Invasion barbare !


Ce qui restera le plus marquant de cet été, c'est la présence constante de gros poissons (+50cm) en activité. Si peu de ces truites finirent leurs courses au fond de l'épuisette, chaque journée de guidage a eu son lot d'émotion. Manœuvrer de belles pièces sur 10 et 12 Ø reste complexe, même pour des pêcheurs expérimentés.


Zébritube ! 
Si des orages ont maintenu des débits réguliers durant cette période, à partir de la mi-août, le manque d'eau commence à se faire sentir. Conséquence la pêche se durcit considérablement. 


Je profite d'une période un peu plus calme dans les réservations pour faire le point sur les meilleurs modèles de mouches pour l'été. 

Pour la pêche en sèche, quant la plupart des monteurs s'enfoncent dans la recherche de "la" fourmis, "le" terrestre ou encore "le" micro-spent qui marchera sans doute pas plus d'une journée, mon ami Alex m'a lancé sur une technique des plus efficace : La pêche à la moche
Concrètement, un palmer noir ou gris sur lequel vous donnez de grands coups de ciseaux pour obtenir une moche parfaite !
L'avantage de ce genre de mouches et de solliciter des poissons avec des hameçons suffisamment gros pour limiter les décroches (taille de 14 à 18).

Déclinaison de moches, essayez vous serez conquis !
une moche au coin du bec
Coté nymphe, ce sont les petits casques tungstènes qui assurent le gros des captures. Couleurs vives et animations amples sont le cocktail qui marche.


Belle zébrée qui aura succombé à une oreille de lièvre et casque orange métallisé
La fin de l'été arrive donc à grands pas, mais les prévisions météorologiques annoncent encore beau et chaud pour les premières semaines de septembre. J'en profite pour faire passer un message pour nos amis les ombres communs, très fragiles en ces périodes d'étiages.
Tout d'abord, éviter de les pêcher ! Ensuite, redoubler de précaution lors des manipulations. Épuisette de rigueur. Décrochage et photo du poisson dans l'eau. Merci pour eux !




Actuellement les possibilités de pêches sont encore très bonnes. La pêche est délicate mais très intéressante. Espérons seulement que les conditions ne se durcissent pas d'avantage ces prochaines semaines.


A très bientôt,
Matthieu Pornon