vendredi 15 novembre 2019

Ne pas en faire une montagne...

A l'heure ou les premiers flocons recouvrent le sol français, c'est en short/tee-shirt que j'écris ce second article... 25°C... soleil, ciel bleu... Je pense à vous 😎


Après une courte visite dans les montagnes et une "vraie" belle session de pêche, qu'il fut difficile à se résoudre à retourner en plaine pour travailler encore. Mais bon, comme me l'a dit François dans un commentaire sur mon précédent article, le travail c'est aussi un moyen de rester connecter, soit... d'ou un certaine inspiration à la déconnexion.
Après un échec pour un potentiel travail intéressant, je me retrouve à pointer dans un "backpackers lodge" (comprenez un hôtel pour voyageur) qui propose en plus de l'hébergement des services de mise en relation pour trouver du travail. Bref, ça ne me ressemble pas mais j'opte pour cette solution de facilité.


Ce "backpackers lodge" est un lieu des plus plaisant. Le climat local, ensoleillé pour la majeure partie de l'année, fait que tout est tourné vers l'extérieur, les salons comme les cuisines.

Vue depuis une cuisine extérieure
C'est en fait en grand camping ou se mélangent des jeunes du monde entier avec grosso-modo cette répartition 1/3 de Français, 1/3 d'allemands et un tiers que nous classerons dans autres... USA, Estonie, Finlande, Japon, Pérou, Pays-bas, Italie... j'en passe.
La moyenne d'âge est très jeune, disons 24 ans, et du haut de mes presque 30 ans, j'apparais comme l'un des doyens du sites. Avec ceci, mon tempérament solitaire, ma passion pour la pêche, fait que je ne me sens pas vraiment à ma place, et ce malgré quelques belles soirées d'échange.
Pour seulement 4 semaines et avec la perspective d'un retour prochain sur les rivières de montagne, l'épisode n'est pas si difficile à vivre.

Fleurs de kiwis, plutôt jolies non ?
Le travail maintenant. Fidèle à mes premières expériences, bien que d'un tout autre genre, le travail ici reste mal organisés, beaucoup de non-sens et un organigramme qui relève de l’occultisme, mais bon, au moins je suis à l'air libre.
C'est dans l'horticulture que je me suis donné durant c'est quatre dernières semaines.
Kiwis, pommes, poires, vignes... pour des travaux tout aussi variés. Une opération plutôt rentable à condition de travailler plus de 50h semaines.

Potentiel montage de mouche !


Verger XXL et les fameuses montagnes en toile de fond
D'ou que vous soyez, d'un champs de kiwis comme d'un vignoble, il y a cette vue sur ces montagnes lointaines et leurs promesses de fabuleuses parties de pêche à venir. Au fil des semaines, cette obsession grandissante me fit tomber dans une quasi folie... l'impression de purger une peine avant la récompense ultime de la liberté.
Je retiendrai une principale vertu de ces travaux rébarbatifs et inintéressants... c'est l'immense plaisir ressentit lors de la dernière journée. Enfin libre !

Fin d'après midi, fin de contrat, toujours ces montagnes
Et la pêche dans tout ça ?
Et bien, étant donné le temps passé à travailler, je n'ai pas eu beaucoup de marge pour pratiquer.
C'est principalement sur les rivières à proximité de mon lieu de résidence que j'ai pu pêcher un peu.



 Des rivières plus ou moins jolies, plus ou moins poissonneuses ou j'aurai tout même eu quelques bons coups de ligne.




Ici, La population de truite est composée exclusivement de truite arc en ciel de taille modeste (50cm, pour la Nouvelle-Zélande) autrement dis, juste parfaite pour cuisiner !
Avec des cuisines parfaitement équipées au lodge, ce fut l'occasion de mettre en pratique mes talents de cuistot sous les yeux ébahis des autres occupants du lodge.


Carpaccio, papillote, filets panés... il fallait joué la diversité lorsque l'on a comme matière unique de la truite fraiche !
En résulte un véritable épanouissement gustatif  et aussi de sérieuses économies sur le pole alimentation.


Pour me faire pardonner cette brève interlude "poissonerie", voici encore quelques photos de rivières et de poissons qui n'auront pas connus le funeste destin que de finir avec une sauce au beurre.




Pour ce qui est des techiques employés, j'ai joué la diversité avec une bonne progression sur les pêche en aveugle, quelles soit au streamer comme la pêche à la double mouche (nymphe et sèche).


Le parfait combo
A l'heure ou j'écris ces lignes, les premiers flocons recouvrent le sol français. En short tee-shirt, je profite d'un week-end de repos bien mérité et prépare mes affaires pour le début de la "vraie" aventure, halieutique cela va de soit. C'est donc la fin du premier épisode "travail", finalement vite et bien passé. Comme quoi, il ne fallait en faire une montagne.

A très bientôt,
Matthieu Pornon