lundi 18 janvier 2016

Montage : The slovenian effect

Profitant de ces longues soirées d'hiver pour faire chauffer l'étau, je me replonge sur la saison de pêche à la mouche qui vient de s'écouler. Si chaque sortie permet de tester et de créer de nouvelles mouches ainsi que d'en apprendre plus sur cette belle technique, c'est bien notre périple en Slovénie (voir article : L’expérience slovène) qui aura considérablement enrichi ma pratique de la pêche et du montage de mouches. Le voyage continue donc dans l'atelier de montage !

Ce qui m'aura vraiment marqué sur les rivières que nous avons fréquenté, c'est l'omniprésence du courant et l'attirance des poissons à se nourrir dans des rapides. En effet, à maintes reprises nous avons attaqué et parfois prit des poissons qui gobaient dans des courants dont l'écoulement était bien supérieur à 1m/sec. Dans ces conditions, les mouches à flottaison haute (type insubmersible) faisaient "relativement" l'affaire.

L'insubmersible, reine des courants Franc-comtois, bientôt disponible sur le site : www.lesmouchesduguide.fr
"Relativement" car malgré la vitesse à laquelle la mouche passait au dessus des poissons j'ai essuyé bon nombre de refus, ce qui de mon point de vue est complètement hallucinant. l'Alternative c'est donc faite sur des mouches parachutes que nous avons monté sur place.
La pêche en nymphe n'était pas plus aisée sur ce type de poste. Les nymphes équipées de billes tungstènes de 3,5 mm, si lourdes à lancer paraissaient si légères une fois noyées dans les tumultes.

L'autre élément marquant de ce séjour, c'est la rencontre avec une légende vivante du fly tying, Branko Gasparin !
En contemplant sa "petite" collection d'au moins 15 000 mouches, j'ai découvert un style de montage plutôt sobre ou les matériaux naturels ont la part belle. Bref, que des mouches qui pêchent !
En y regardant d'un peu plus près, la diversité des matériaux et leurs utilisations est complètement bluffante et laisse transparaître la longue expérience halieutique de ce Grand Monsieur.
Mais la plus grosse claque que j'ai pris, c'est lorsque le "maître" s'est mit à l'ouvrage. J'en aurais jamais autant apprit en si peu de temps, car Branko n'est pas avare en conseils et en astuces.

Je vous laisse maintenant découvrir quelques modèles que  ce voyage m'a inspiré. Des mouches que vous pourrez très probablement retrouver sur mon site de vente (actuellement en construction) si les phases de tests sur le terrain s’avèrent concluantes.


Mouches à corps détaché. L'abdomen est réalisé à partir d'une plume de flanc de canard (ou sarcelle ci-dessous) taillée. Une collerette en hackle de coq est surmontée d'une aile en Z-lon. On obtient une imitation d'éphémère minimaliste mais très réaliste. Flottaison assurée par la collerette. Très facile à sécher car rien ne retient l'eau. Monté sur hameçons Tiemco  TMC 212 TR, n°13 et n°15.



Mouche parachute à corps détaché, montage soigné qui ne devrait pas être refusé dans les courants ! Le thorax en lièvre s'enfonce bien dans la pellicule. La flottaison est maintenue par une collerette en poils d'oreille de chevreuil. La visibilité est assurée par une aile en parafibre (très difficile à voir sur certaines photos). Déclinés en 4 tailles et 4 couleurs.

Mouche de mai ; TMC 212TR n°11
Ecdyonurus : TMC 212TR n°15
Baetis Rhodani : TMC 212TR n°17

Il manque la photo de la version "march brown" monté sur hameçon de n°13.

Et pour finir, une nymphe de trichoptère dans une version très lourde. Corps en plomb peint, thorax en lièvre noir, sac alaire et pattes en faisant. Monté sur hameçons TMC 200R en taille 16 et 14  et 10 et 8.
Conçue pour la pêche au fil et à vue dans des conditions extrêmes. Pour indication, le modèle en taille 8 pèse 1,1g. Si le poisson ne mord pas, vous pourrez toujours lui lancer sur la tête pour l’assommer !


 Vue de coté

déclinaison en hameçn de 8 et 16

Coloris vert olive, pour les brachys d'avril

Ces modèles restent donc à tester et également à baptiser. Si vous avez une idée de petit nom pour l'une de ces mouches, n'hésitez pas à m'en faire part.

A très bientôt,
Matthieu Pornon

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