Samedi : Le jour J :
Il est à peine 7H, quand le feutre de ma
chaussure de wading touche pour la première fois le fond de la rivière d'Ain.
Un bonheur enivrant m'envahit "ENFIN ! Nous y sommes !"
L'ouverture est toujours une journée
spéciale, car en plus des objectifs du week-end, on porte avec nous les espoirs
de toute une saison de pêche. Heureusement, je suis accompagné de mon frère et
de Rémi et Julien, mes amis siluristes et du coup l'ambiance est détendue.
La mauvaise nouvelle du jour nous vient de
la station limnimètrique de Pont d'Ain. Après une baisse significative (50m3 /
s), la rivière remonte à nouveau à son niveau d'avant la baisse, EDF l'ami des
pêcheurs !!!
Avec 170 m3/s sur le bas du parcours, on
peut dire que "ça tire !". Pour pouvoir pêcher la basse rivière d'Ain
confortablement, un débit de 120 m3 /s est souhaitable. Cependant, passé cette
limite les postes de bordures sont toujours accessibles et sont souvent productifs.
Malheureusement, la baisse du débit a éloigné les poissons des bordures et avec
un niveau si élevé, il n'est pas évident de pêcher le milieu de la rivière.
Quelques truites sont venues nous rendre
visite, ainsi que des captures peu banales comme des barbeaux et un Ombre
commun, tous pris par la bouche. L'honneur du groupe est sauf.
Pour ma part, ce fut une longue traversée
du désert. 3 poissons loupés à la touche, une canne cassée et 4 leurres de
perdus. Je ne peux pas dire que ce fut ma plus belle ouverture de ma vie.
Dimanche : Un nouveau départ
Au matin, nous découvrons la rivière à la
baisse. J'émets beaucoup de réserve quant à la stabilité du niveau pendant la
journée mais pour se motiver, on se dit qu'aujourd'hui "il y aura de la
grosse de sortie".
J'opte pour la théorie suivante :
"Grande rivière ; Grand leurre ; grand poisson". Et après quelques
heures de pêche sans la moindre touche, je prends une frappe dans mon leurre
souple de 10 cm. Le combat s’enchaîne bien et très vite mon frère épuise une belle
truite de 58 cm à la morphologie parfaite.
Soulagés, nous reprenons la pêche qui reste
très difficile.
La journée continue et quelques truitelles
seront séduites par nos leurres.
Puis dans l'après-midi, le téléphone sonne avec Julien et Rémi de l'autre côté :
Puis dans l'après-midi, le téléphone sonne avec Julien et Rémi de l'autre côté :
Ju et Rémi :"Alors ça fait de la
truite ?"
Thomas et moi : "Bof Bof ! et vous ça
fait quoi ?"
Ju et Rémi : "Ça fait 60 cm !
"
De si beaux poissons le week-end de
l'ouverture, cela fait vraiment plaisir. Une joie partagée avec des amis et
toujours plus intense qu'en solitaire. Bref, une vraie belle journée sur
"la grande rivière".
Lundi : Ne pas se laisser abattre
!
Le réveil sonne, bien assez tôt à mon gout
! Contrôle du débit via le téléphone.
La nouvelle tombe comme un coup de masse,
l'eau monte !
Peu enclins à galérer une journée de plus,
Rémi et moi qui avons fait la route ensemble, décidons de rejoindre une petite
rivière peu connue mais au potentiel impressionnant.
Nous nous sommes plus promenés que nous
avons pêché, mais nous sommes parvenus à capturer deux poissons plus
qu’honorables. Une fario de 50 cm en nymphe à vue avec une tête orange faiblement
lestée.
Et une arc en ciel de 55 cm, au poisson
nageur. Admirez la qualité de ce poisson, ne se croit-on pas en Nouvelle
Zélande ?
Pour conclure :
Des résultats mitigés dans l'ensemble,
mais de très beaux poissons sont venuent saluer l’effort de pêche. La saison a
donc bien commencée, dans la réussite et la bonne humeur.
A très bientôt,
Matthieu Pornon
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