mercredi 21 mai 2014

Une Initiation réussie !

Une superbe journée en compagnie de Jean-Bernard qui venait pour une découvrir et s'initier à la pêche à la mouche. 

Après avoir était très attentifs durant les enseignements théoriques, il fut très vite opérationnel pour rejoindre la rivière. 



Les poissons ne sont pas très actifs mais son application finie par payer dans l'après-midi. Un très bel ombre commun se saisit de sa mouche et c'est un beau combat qui commence.



Le combat est bien maîtrisé, et le poisson regagne l'épuisette.







Un grand bravo Jean-Bernard, tu as su tirer ton épingle du jeu dans des conditions difficiles. Une carrière de moucheur qui s'annonce prometteuse !

mercredi 7 mai 2014

"Alors ! Ça mord ?" Avril 2014

Un mois impressionnant vient de se terminer et avec lui des périodes d'euphories que je n'ai jamais vu auparavant.



Des dizaines de truites de plus de 40 cm gobant collégialement les unes à coté des autres. Des nuées d'éphémères, march brown, baétidés et divers heptagénidés... Un débit faible et régulier et une météo peu capricieuse, avec un ciel couvert et de petites averses...
Bref, des conditions presque irréelles pour la pêche en sèche.

Tout droit sortie d'un rêve
Dès le début du mois, le niveau des rivières est tombé très bas. Cet étiage de printemps a eu comme conséquence de durcir considérablement la pêche au leurre. Si les truites ont boudé les leurres (souples et durs), ce fut pour mieux se laisser séduire par les mouches !

J'ai pu constater sur le terrain que malgré un hiver doux et un début de printemps relativement chaud, la saison n'est pas si avancée que l'on aurait pu penser. En effet, j'ai pu observer des éclosions de march brown jusqu'à la moitié du mois d'avril. En plus de ces grosses heptagénidés beaucoup d'autres espèces d'éphémères sont également sorties. Du beige, de l'olive, du gris...  Il fallait avoir une boite à mouche bien garnie pour séduire des truites qui se montraient parfois très sélectives.

March Brown et son imitation

Les mouches qui ont fait la différence depuis le début du mois.






Si les truites étaient mordeuses, elle ne se sont pas livrées au premier venu. Il faut souvent lancer à bonne distance, savoir se positionner et trouver les bons endroits pour attendre les gobages. Optimiser vos chances avec un guide de pêche ! Ce n'est pas Alexandre qui dira le contraire avec une magnifique truite de 53 cm qui est venue saluer ses efforts.

Méditation en l'attente de gobages
A la mi-avril, les éclosions de brachys ont réveillé les truites sur des rivières peu productives depuis le début de l'année. A l'instar de la Loue ou les truites se sont montrées coopératives (voir l'article : Happy Brachys). L'activité n'est d'ailleurs pas retombée jusqu'alors.

Émergente de trichoptère, REDOUTABLE !

Une belle de la Loue

Fin du mois, les paysages ont pris leur plus bel habit, les bords des rivières sont investis de centaines de fleurs. Magnifique !




Le météo s'est dégradée, et l'eau qui commençait à manquer sérieusement est tombée. Bien qu'il n'y a pas eu de crues significatives, le niveau des rivières est bien remonté.

"Alors ! Ça mord ?",  je peux une nouvelle fois vous dire que OUI. Rendez-vous début juin pour le compte rendu du mois de mai, qui s'annonce pluvieux.



A très bientôt,

Matthieu Pornon






vendredi 2 mai 2014

Mobilisons-nous pour les rivières Comtoises !!!

Le 17 mai prochain se tiendra à St Hyppolite dans le Doubs une manifestation organisée par les Collectifs SOS Loue et Rivières Comtoises et SOS Doubs Dessoubre   pour dénoncer  "l'inaction des Etats face à cette problématique de plus en plus grave d'environnement et de santé publique".




Cet hiver, après la Loue, le Doubs, la Bienne (j'en passe)... C'est autour du Dessoubre de payer son tribu à l'indifférence de nos dirigeants.  Pour ceux qui n'étaient pas informé, cliquez sur le lien suivant : Pollution Dessoubre.
Le Dessoubre était l'une des perles de Franche-Comté. Un cadre magnifique et une population salmonicole exceptionnelle. Le Cadre est resté, mais la population a été très sérieusement impactée.

Cet épisode de mortalité nous rappelle ce qui s'est passé le printemps 2010, ou les poissons mourraient par millier sur la Loue. Depuis, beaucoup de voies se sont élevées pour dénoncer ce scandale, mais aucune mesures n'ont été prises pour endiguer ce phénomène.
Je me risquerai à dire que c'est même l'inverse, avec par exemple de nouvelles concessions d'élevages industriels de porcs (à saucisse de Morteau) proche de la source de la Loue.

"Le Comté et la Saucisse de Morteau sont vecteurs d'économie et d'emploi"
Voici le principal argument avancé pour faire taire les tireurs d'alarmes. Étant fils d'agriculteur, je connais assez bien les problématiques agricoles.
Il est important de signaler qu'un élevage industriel de porcs n'a besoin que de deux personnes pour fonctionner : Quelles sont les garanties d'emploi ???
Maintenant un peu de mathématique. 40 centimes d'euros, c'est le prix auquel est acheter le litre de lait (comté) au producteur. 10 litres, c'est la quantité de lait utilisée pour produire un kilo de Comté vendu 15€ en moyenne.Une marge de plus 300%  entre le produit primaire et le produit fini est assez rare dans le domaine de l'agroalimentaire. La transformation n'a plus rien de traditionnelle et elle est optimisée pour ne pas réduire cette précieuse marge.
Alors si vous apercevez M Badoz sortir de son chalet à La Clusaz, ou de sa villa à St Tropez, demandez-lui A qui profite cette économie ???

Je n'excuse en rien les agriculteurs peu scrupuleux qui étendent des tonnes de lisiers sur des prairies enneigées, mais sont-ils les plus à décrier ?
L'argument, n'est donc pas recevable !

Ne perdons pas de vue que la dégradation des rivières a un coût et nous sommes plus nombreux à payer la facture que ceux qui profitent de ce système.

Tout d'abord l'eau potable. Par exemple, Besançon est alimenté en partie par de l'eau provenant de la Loue. Et oui ! la même eau polluée qui fait crever les poissons !!!
La qualité de l'eau se dégrade d'année en année et le prix de l'eau potable quand à lui, augmente. Drôle de coïncidence !

Ensuite, l'économie des vallées.
Le tourisme pêche à toujours été une bouffée d'oxygène pour les vallées comtoises. Aujourd'hui, elles sont désertées par les pêcheurs, si bien que les établissements fréquentés par ces derniers ferment sans trouver de repreneurs.
Les guides de pêche sont au chômage ou sont obligés de s’exiler sur d'autres rivières pour éviter à leurs clients un spectacle désolant. Je connais bien le problème !
Quel avenir pour nos vallées ? Quelques kayakistes qui se fatigueront vite à pagayer dans du purin ?

La situation est critique mais pas encore désespérée. Il reste encore de très belles pêches à faire sur les rivières comtoises, faisons en sorte que cela reste possible !

Alors mobilisons-nous pour ces rivières ! Pêcheurs ou non, signez la pétition ( Liens ) et venez nombreux le 17 mai. Pour qu'enfin, nos décideurs prennent conscience de la gravité de la situation et qu'ils prennent les mesures nécessaires à la sauvegarde de notre bien commun, L'EAU !

Matthieu Pornon