jeudi 16 janvier 2020

Les montagnes russonéozélandaises...

Tout d'abord, je vous souhaite à tous une très belle année et espère que celle-ci a bien commencé.
Et maintenant le moment que vous attendiez tous avec impatience !
Le nouvel article du blog...
Non!? Ah, je croyais ça...


Reprenons la ou je m'étais arrêté... sur la route des vacances...
Les vacances ont commencé ainsi. Un rdv avec Josh, mon ex cowoofer allemand, une auto-stoppeuse anglaise cueillie sur la route et une belle soirée d'échanges sous une bâche afin de se protéger des averses. Un bon départ !


La semaines précédente, Josh en quête d'entraînement, lui qui se prépare à courir des marathons,  m'avait contacté pour savoir si j'avais un trip rando/peche au programme et s'il pouvait se joindre à moi pour l'aventure. La réponse fut positive dans les deux cas.
Le projet était fixé au coeur du Nelson lakes park. L'idée était de partir d'un des lacs pour en rejoindre un autre, parcourir ses deux principaux tributaires puis revenir sur le bassin versant du premier lac, pêcher son affluent majeur et enfin revenir au point de départ, si n'étions pas mort d'ici là... 2 lacs, 3 Rivières, des kilomètres et des kilomètres a parcourir... ambitieux !
Le problème étant que la pluie a été pour le peu... abondante... tout au long du mois de décembre, que la plupart des rivières étaient en crue et qu'il était fort à parier qu'il en était de même pour les rivières que j'avais en visé.
C'est sur un " we will see "  (nous verrons bien) que nous prenions le départ, sacs à dos chargés à bloc avec plus d'une semaine d'autonomie alimentaire, croyez moi ça pèse !

Selfie de départ
Après 8h de marche, nous étions arrivé au bord du lac et dressions le campement au bord d'une des rivières ciblés, qui à la bonne surprise n'était pas en crue mais dont le niveau ne permettait pas de pêcher.

Rotoiti Lake et l'un de ses affluents


Secret de champion, Recovery Gel

Une nuit de sommeil plus tard, nous repartions pour rejoindre le second affluent du lac Rotoiti.
Non pas qu'il y avait beaucoup de distance, mais l'état général du chemin, immergé en de nombreux endroits, a ralentit drastiquement la progression.




L'aval de la rivière fût complètement dévasté par les crues de décembre, en résulte un lit composé de grands bancs de gravier et une faible diversité de profondeurs. Pas le top !
Au fur et à mesure que nous avancions, le profil devint plus intéressant mais le débit ne laissait que de rares endroits où il était possible d'espérer voir une truite.


Jusqu'à ce qu'en fin d'après-midi nous arrivions sur plat... un peu moins rapide que les autres...
La légende pris forme, avec 2 lancés, 2 truites menées au sec après des combats épiques... lorsque les occasions sont rare, l'efficacité est de mise.



Nous finirons la journée dans une hutte... un peu de confort après déjà beaucoup d'effort.

L'arrivée à la hutte en fin de journée
Après une première opportunité manquée, puis une belle capture pour s'en consoler, la suite fût une épopée bien plus sportive qu'halieutique.



En effet, nous étions sur le cours médian de la rivière, qui fut définitivement le plus intéressant. L'amont étant impêchable, il nous fallait donc changer de vallée, ce que nous entreprîmes un soir... quelle bonne idée ! Il nous fallut trouver un emplacement pour poser la tente... en plein mur d'escalade...



N'ayant pas si mal dormi, le col ne fut pas si difficile à atteindre. Un site époustouflant, idéal pour quelques photos et un casse croûte afin d'être en forme pour la suite de la rando.

Premier col, ça s'est fait !


Petite idée de la descente
Descente des plus difficiles que j'eusse connu... halte au bord du "blue lake", si on peut reconnaître un manque certain d'imagination on soulignera malgré tout la précision dans l'intitulé.


2h30 de marche plus tard nous étions sur le cours médian de la deuxième rivière... trop haute, impêchable.

La rivière qui se trace un nouveau lit dans les bois
Nouvelle décision, le dernier changement de vallée et marche jusqu'à épuisement des forces... qui arrivera un bonne plus tard mais après pas moins de 8h de marche rapide... bel effort.

Le lendemain nous passimes le second col. Bien que moins abrupt que le premier le décor était ici aussi un émerveillement.


5h plus tard nous étions au milieu de la dernière vallée. La rivière, haute mais praticable, dévoilait c'est première truites... la découverte qu'il est possible de casser en 18÷ et deux captures donc l'une qui nous qui nous servit de dîner de noël, il en était fini de cette journée éprouvante.



l'approche artistique du viandage !
C'était le cinquième jours d'expédition et nous étions éreinté ce pourquoi nous optames pour poser le campement pour une longue durée... enfin 2 nuits ...

Notre camping au petit matin
Avec des douleurs naissante liées au transport d'un bien trop lourd bagage, n'est pas si bien dormi. Dommage car il aurait était préférable d'être en pleine forme pour une journée dédiée à la pêche et d'autant plus qu'elle ne fut pas facile à vivre, je m'explique.
Tout d'abord l'environnement de pêche. La rivière était un petit gabarit,  dotée d'un courant puissant et parsemée d'obstacles. Ensuite les poissons, peu nombreux mais absolument énormes, peut-être 3,5kg de moyenne, et en parfaite conditions pour le combat.

Vous comprendrez qu'avec ces paramètres, l'affaire n'était pas gagné d'avance.
J'ai essuyé quatre casses et ce malgré l'emploi de nylon en 18 et 20 centièmes. Si vous bloquez le moulinet, le poisson se met à zigzaguer entre les deux rives et fini fatalement par trouver un roche ou une branche. Â la première casse, vous le prenez bien. A la seconde, vous accusez le coup. A la troisième, vous êtes dépité. A la quatrième, après avoir cassé votre canne en tentant de vous démêler d'une branche. Il y a quoi après dépité ?  Décomposé ?
Bref, un cauchemar. Par chance j'avais un scion de rechange avec moi, et je fini par mettre au sec deux truites. L'une pas très en forme, l'autre de taille modeste. Un pâle lot de consolation.



Lors de la marche retour, quelques tentatives dans les secteurs les plus en aval ne donnerons rien.
Le pas fût pressé jusqu'à nos véhicules. Pour Josh finir un challenge, pour moi, après l'humiliation de la veille, le besoin de passer à autre chose.
Nous ferons nos adieux un jour plus tard juste après une visite à l'office du tourisme du coin afin de valider l'exploit. Selon les dires du ranger présent, c'est 110km que nous avons parcouru. Encore une fois, bel effort, surtout pour moins de 10 truites au compteur.

Le projet suivant étant déjà ficelé, day off pour moi, le temps de récupérer un peu et d'écrire mon précèdent article.

Le luxe pour taper un article !
Au petit matin me voilà au bord d'une rivière, pêchée deux ans auparavant avec mon ami Alex et qui m'avait laissé un bon souvenir.

le menu des prochains jours... mois appétissant
A nouveau la rivière était bien  haute et teintée de surcroît.


des fois on tente des choses !
Des conditions loin d'être optimales, ce qui se confirma après avoir battu 10 km de rives sans voir la queue d'une truite.
Je décidai donc d'accélérer le pas pour rejoindre un affluent.

La confluence, superbe 
Arrivé sur place, l'affluent en question fût loin de me plaire et de plus deux 4x4 sont garés à l'embouchure. Mes espoirs comme ma motivation fondirent en un instant. J'entamai alors la marche retour pour passer la nuit dans une hutte.
Le lendemain, de retour au bord de l'eau, quelques choses avait changé... peut-être un plus de clarté,  peut-être un peu moins de débit... enfin juste quelques chose qui poussent à redoubler d'attention lors de la descente.
Et assez rapidement une première truite.


Puis une seconde et une troisième, et pas des moindres...



Malgré une eau teinté, voilà ce qu'il était possible de voir...
Quel plaisir après la frustration de la veille. Le sentiment d'un contrat rempli au retour à la voiture.

Me restant encore quelques jours de vacances, deux options s'offraient à moi. Soit rester dans les montagnes, avec les conditions que je connaissais. Soit changer d'altitude, et peut-être y trouver des niveaux parfaits.
Ce fût donc la seconde que je retins.
C'était le 31 décembre, j'aurais pu ou sûrement dû, faire la fête au lieu de celà je me retrouvais embarqué dans un pick up en faisant route vers une nouvelle rivière.


Gain de temps qui m'aura permis de faire faire une après midi complète de prospection. Malgré une rivière magnifique, cette fois encore infructueuse... ce que les temps sont dur.


Après un réveillon en solitaire, une plongée en soi à méditer sur tout se que m'a volé ma passion, j'attaquais une nouvelle journée de pêche.

Ma place de réveillon !
Cette fois, je tombai sur trois pêcheurs. Une brève conversation sur l'importance du no-kill pour penser à l'avenir... paradoxal, quand on arrive jusqu'à là par hélicoptère.

Chèvres sauvages, pour changer des chèvres vu canne à pêche en main
La suite ne fut que deux jours d'errance en état semi dépressif, deux autres pécheurs rencontrés, repos, baignade et un tout petit peu de pêche avec tout de même trois poissons capturés. Des truites au comportement anormales et plutôt amaigries, sans doute les fameux bienfaits du no-kill. Penser à l'avenir! Putain les cons!
Par chance, je n'étais pas seul et je fis la rencontre de deux sympatiques chasseurs avec qui j'aurai bien rigolé.



Bref, il était temps d en finir avec ces vacances épuisantes, et ce fut presque avec plaisir que je retournai travailler sur le pont de Blenheim. Les montagnes russonéozélandaises, car au sens propre, nous aurons monté et descendu les pentes avec mon ami Josh. Au sens figuré, c'est mon moral qui aura eu des hauts, rare,

10 jours de routine, une dernière tentative improductive d'une journée sur un autre cours d'eau, mes adieux à mon équipe de travail et me voilà repartit pour de nouvelles aventures.

Mon chef d'oeuvre de fin de chantier

Une dernière petite halte sur le versant sud des montagnes du Malbourough, ou j'eus cru reconnaître mon frère en train de dormir au soleil, mais non...


La confusion avec mon frère était permise... !
Me voilà maintenant à Christchurch, aéroport international... rassurez-vous ce n'est pas pour le départ seulement pour récupérer un coli en provenance d'Écosse !


L'été s'installe péniblement ici, mais il s'installe ! cette fois tout les feux sont au vert pour ce qui est de la pêche.  Et ça tombe bien, c'est le programme des prochaines semaines !


A très bientôt,
Matthieu Pornon

3 commentaires:

  1. Parfait
    Tu es un tueur à gage ... et quel belle article ;-)
    J ai adoré le mimétisme de ton frangin sur les rochers .
    Tu gère grave et tu vois des choses extraordinaires... continue à nous vendre du rêve comme sa .
    Ps: tu as drôlement séché

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  2. Quel pied, le rêve d’une vie. Tu l’ a bien merité.

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  3. Salut Matthieu
    Ce voyage était la pour te remettre les idées en place ...
    en ce moment c’est plutôt ‘bad trip’ Les conditions météorologiques ne te sont pas favorables et les poissons s’ils sont beaux se font très rare, ce que confirme le copain qui en revient,
    Je vais oublier la NZ dans mon planning 😊
    Quoiqu’il en soit l’expérience vécue et les paysages resteront dans ta mémoire et les mauvais moments seront oubliés.
    Le beau temps de retour , je te souhaite bonne continuation
    Au plaisir de te lire
    François

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