lundi 28 octobre 2013

Sur un coup de tête

Tout commence par une soirée à méditer sur le maigre résultat de mes premières sorties au sandre. Force de constater que cet automne est particulièrement doux, l'eau des rivières est encore trop chaude et je conviens à dire qu'il est trop tôt pour pêcher ce drôle de poisson.

Puis une idée me traverse la tête. S'il est trop tôt pour le sandre, il n'est sûrement pas trop tard pour traquer le brochet en grand lac!
Il est 23H, quand après avoir regardé la météo, je me décide donc à partir le lendemain, pour deux jours sur le Léman.



A 11H, j’attaque la partie de pêche. Le temps est ensoleillé et je monte un shad GT 18cm Ayu, sur l'une de mes cannes. Ce coloris est particulièrement efficace les jours de beau temps.
A peine sortie du port, je remarque des boules de perches très dense se tenant sur les cassants de 10 à 20 mètres de profondeur. A première vue, les brochets ne sont pas en activité sur ces bancs. Mais en insistant au sondage, des formes plaquées au fond m'intriguent. Je commence pêcher et très vite je prends une touche, ratée ! Dans la foulée je capture un petit brochet, le seul de la session.
Apparemment, ces formes étranges sont bien des brochets. Je décide de passer à la taille supérieur (shad GT 22 cm) afin de faire le tri.
Je ramène mon gros leurre au ras du fonds et après quelques lancers, je me sens comme happé. J'exécute un gros ferrage, s'en suit un combat puissant jusqu'à la mise à l’épuisette. 102 cm, ça démarre bien.



Je continus sur ma lancée. Une dizaine de minute plus tard, nouvelle touche. Au combat, le poisson semble plus gros que le précédant et j'ai beaucoup de peine à réaliser ce qui m'arrive. Premier constat, il est en effet plus gros, accusant la mesure de 110 cm. INCROYABLE !




Convaincu du fait que je vais faire le carton de ma vie, je me heurte à la dure loi de la pêche. Je ne fais plus une touche. Je change de d'animation, de leurre, de secteur... Toujours rien, hormis une décroche en milieu d'après-midi.



Le soir arrive et l'espoir renaît lorsque je décroche à côté du bateau un brochet avoisinant le mètre. Suivront deux autres touches me rapportant deux beaux bébés de 96 et 98 cm.



Le lendemain. La brume est bien installée sur le lac et la visibilité est de 25 mètres environ. Après m'être perdu sur un haut fond, je décide de regagner un secteur ou la bordure n'est pas trop éloignée, afin de savoir comment me positionner.
Touche ! Ferrage ! Ce qui paraissait être "un client" se décrocha en une poignée de seconde. Suivra une longue traversée du dessert. La pêche est improductive, je coupe la pêche de temps à autre pour prospecter à l'échosondeur. Il y a bien quelques brochets mais ils restent bouches closes.
Alors que je commence à douter très sérieusement, je capture un brochet  en remontant le leurre. Puis un autre au lancer suivant. Deux poissons modestes de 77 et 71 cm.


Brochet à la caudale atrophiée


Il est 14 H et la brume ne s'est toujours pas levée. Boosté par ces captures, je poursuis ma dérive. Sans succès...
Vers 15H30, des éclaircis commence à apparaître ci et là. J’aperçois au loin le poste m'ayant rapporté les deux métrés de la veille qui semble baigné par le soleil. Après une demi-heure non productive, nouvelle touche. C'est un gros poisson qui a pris mon Shat GT 18 cm dos bleu. Un combat rondement mené pour un brochet de 105 cm.


Le soleil brille enfin, et j'équipe ma St Croix Musky série d'un shad GT 22 cm Ayu. Je m'attends à capturer du "lourd" mais je capture un brochet de 75 cm. Quelques lancers plus tard, je sens une lourdeur sur ma ligne. J’exécute aussitôt un ferrage, dans le dur ! Le poisson me met office un rush titanesque. J'aperçois enfin le poisson que j'estime à 120 cm tant il est dodu. Mise à l'épuisette, mesure ... Verdict : 113 cm.



C'est sur ce magnifique brochet que je termine ma session. Jamais auparavant je n'ai eu si peu de touches pour autant de poissons capturés. Une partie de pêche exceptionnelle et déroutante que seul les grands lacs peuvent offrir.

Les Stars du séjours


A très bientôt,

Matthieu PORNON





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire