dimanche 5 juin 2016

Surprenant guidage

Fixé de longue date, ce guidage avec Daniel se voulait être une découverte des parcours du Doubs durant la période la plus propice pour pêcher à la mouche. Ouverture de l'ombre, pêche en marchant dans l'eau, éclosions de grosses éphémères...
Mais fidèle à ce qu'est cette saison, les choses ne se sont pas passées comme sur le plan !
En effet, une nuit de pluie avec des rivières encore hautes, j'espérais mieux.
Si bien qu'une heure avant de retrouver mon client, je n'ai aucune idée du parcours sur lequel nous allons pêcher !
Par chance, ma rivière a relativement peu monté. Je prends donc le parti de pêcher les secteurs les plus en amont, qui offrent des postes pêchable par eaux fortes.

Aperçu de la rivière le premier jour 
La matinée est dédiée à l'entrainement. Daniel pêche à la mouche occasionnellement, mais depuis longtemps déjà. Du coup, les conseils que je lui donne pour améliorer son lancer sont très vite intégrés et nous nous mettons vite en action de pêche.

Après avoir pêchouillé en fin de matinée, nous regagnons la voiture. Un bref, crochet sur une zone où j'avais repéré une truite un peu plus tôt, mais qui nous avait vu et avait pris la fuite. La truite est en poste à 20 cm de la bordure. Je passe mes lunettes polarisantes à Daniel afin qu'il puisse l'observer. Peu habitué des pêche à vue, il ne parvient pas à la voir jusqu'à ce que la belle vienne crever la surface pour se saisir d'un sedge. 
C'est parti ! Sedge-CDC Beige noué au bas de ligne, Daniel lance juste devant le poisson. Gobage... Ferrage... et la truite s'embarque dans le courant. Le combat est vite bouclé et sa première truite du séjour est dans le filet !



Repas sur une zone stratégique qui nous permet de garder un œil sur la rivière pendant que nous mangeons. Le spectacle est des plus séduisant car une belle éclosion d’éphémères débute et les truites se mettent à gober. 

Retour à la rivière. Le niveau élevé ne nous laisse pas l’embarras du choix. Nous regagnons un plat ou la hauteur d'eau nous permet  de prospecter les pieds dans l'eau.
Je laisse Daniel et pars en repérage un peu plus en amont. Quelques truites gobent en bordure mais sur des postes inaccessibles. Je reviens auprès de Daniel. Une truite gobe devant lui. Je l'aiguille de mes derniers conseils et il parvient à la capturer.



Pour finir la journée, Daniel me laisse le privilège d'attaquer une truite. Repérée depuis un muret, je descends dans l'eau pour l'attaquer. La visibilité est nul et elle ne gobe pas. L'occasion de montrer à Daniel comment prospecter en sèche à l'aveugle. Au quatrième poser de la mouche, elle est accroché à ma mouche. Une mouche parachute qui fait des ravages cette saison et qui rejoindra prochainement la collection.

Zébritude totale !
Un premier bilan très positif à l'issue de cette journée malgré des conditions pour le moins "difficile".

Deuxième nuit de pluie, qui d'ailleurs continue au matin. Le calvaire du guide !
La rivière à encore pris du bouillon comme l'ensemble des rivières de la région. Je choisis donc de remonter sur les postes de la veille voir si il y a une possibilité.

Un affluent au matin du deuxième jour
A l'arrivé, grosse déception. de très rare poste sont accessibles. Daniel, plein de ressources, a pris le soin de prendre avec lui sa canne à toc. Nous partons donc à la recherche de vers de terre. Une quête épique qui se transforma vite en épreuve de force, consistant à retourner des rochers de plusieurs dizaines de kilos pour trouver les précieux appâts.


En peu de temps, le premier poisson rentre. Un bel ombre d'environ 40 cm. Beau geste !
Malheureusement, les poissons ne se battent pas pour se saisir des vers. Les touches sont rares et n'aboutissent pas à une autre capture.



Nous retournons à notre avant-poste pour le repas. Comme la veille, les éphémères sortent et les truites aussi, nous saluant parfois de sauts spectaculaires.

L'après midi, nous tentons un coup sur une zone protégée du courant canne à mouche en main. Une truite est active en surface. Le problème, c'est qu'il est nécessaire de l'attaquer en revers et que Daniel n'a jamais lancé ainsi. On s'improvise un petit cours et, en avant pour attaque laborieuse mais qui fini par payer.


La deuxième journée s’achève avec un résultat tout juste correct, mais qui aurait pu être bien pire sur une rivière presque en crue.


Pour le troisième et dernier jours, les conditions météo s'améliorent mais la rivière reste très haute.
Nous débutons donc la journée au toc pour Daniel, quand à moi je l'accompagne en Nymphe au fil.
Cette fois ci, le succès est en rendez-vous et les touches et les captures s’enchaînent.


L'après midi, nous reprenons la canne à mouche afin de profiter des éclosions d'éphémères. Après avoir un peu crapahuté nous trouvons deux poissons posté à 5 mètres l'un de l'autre. La première un beau bébé de 44 cm et pour finir une riquette d'une vingtaine de cm. Les deux ont succombé à une Aile-en-V marron n°14.


Voilà qui fini bien ces trois journées de pêche. Daniel rentre donc ravi de son séjour, bien qu'il n'as vu qu'une infime partie du potentiel qu'offre la région.

A très bientôt,
Matthieu Pornon

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